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26 Feb

CULTURE

Publié par Xavier Moreau  - Catégories :  #Cours

CULTURE

Préambule [exergue*]

Ce cours - s'adressant aux classes de TL, TES, TSTMG et TS - sur la CULTURE - constitue le point de départ de notre réflexion commune. Il vient alors en complément de la prise de notes en classe - du cours à proprement parlé -, et représente une synthèse de ce qui a été vu, dans sa progression, durant les différentes séances en général, depuis la rentrée des vacances d'hiver en particulier .

Il ne peut donc, en aucun cas, se substituer à tout ce qui a été dit durant le cours.

En conséquence de quoi, il constitue seulement la base [les fondements de cette réflexion] pouvant servir à regrouper les outils de la pensée, recoupées toutes les informations glanées durant notre progression, en fonction de la classe concernée, et des notions à voir durant l'année [programme tel que nous l'avons vu]. bref. Pour se faire, il est essentiel de bien comprendre le sens de la démarche : en particulier ce qui constitue votre initiation philosophique et l'apprentissage des différentes connaissances à acquérir (notions, repères, méthode réflexive et de composition écrite, etc.).

Enfin, dans le fil du texte, chaque fois où vous constaterez qu'un mot, une phrase, [voire une image] est souligné en bleu, il s'agira de "cliquer dessus" afin d'ouvrir le lien correspondant.

Bonne révision - réflexion - à tous !

Note : * Exergue (définition du CNRTL): "Formule, pensée, citation placée en tête d'un écrit pour en résumer le sens, l'esprit, la portée, ou inscription placée sur un objet quelconque à titre de devise ou de légende."

Le cours

LA CULTURE

Postulat

La CULTURE… vs NATURE ?


La culture s’oppose-t-elle à la nature : la dé-nature-t-elle ?

« Apparente vertu *», prive-t- elle l’Homme de ses droits naturels ?


Notion conjointe - Essence et origine de la culture - :

  • un langage
  • une histoire,
  • une religion,
  • une technique,
  • un art,
  • un travail.

Qu’est-ce que la culture ?

1. Présentation

LA CULTURE : un dualisme Nature/culture ?
Peut-on distinguer la nature de la culture ?
Dès lors, s’opposent-elles par principe ?

Qu'est-ce qu'un dualisme ?

Définition [du CNRTL]: "Système de croyance ou de pensée qui, dans un domaine déterminé, pose la coexistence de deux principes premiers, opposés et irréductibles - Caractère de ce qui comporte deux éléments disjoints, opposés et complémentaires."

2. Peut-on expliquer l'Homme - dans sa différenciation avec le vivant [animal, végétal...]

La métaphore* et le mythe.

Le mythe de Prométhée et l’ordre des choses…

Note Définition : La métaphore est une "Figure d'expression par laquelle on désigne une entité conceptuelle au moyen d'un terme qui, en langue, en signifie une autre en vertu d'une analogie entre les deux entités rapprochées et finalement fondues."

3. L'homo faber [et Bergson]

Extrait

"En ce qui concerne l'intelligence humaine, on n'a pas assez remarqué que l'invention mécanique a d'abord été sa démarche essentielle, qu'aujourd'hui encore notre vie sociale gravite autour de la fabrication et de l'utilisation d'instruments artificiels, que les inventions qui jalonnent la route du progrès en ont aussi tracé la direction. Nous avons de la peine à nous en apercevoir, parce que les modifications de l'humanité retardent d'ordinaire sur les transformations de son outillage. Nos habitudes individuelles et même sociales survivent assez longtemps aux circonstances pour lesquelles elles étaient faites, de sorte que les effets profonds d'une invention se font remarquer lorsque nous en avons déjà perdu de vue la nouveauté. […] Dans des milliers d'années, quand le recul du passé n'en laissera plus apercevoir que les grandes lignes, nos guerres et nos révolutions compteront pour peu de chose, à supposer qu'on s'en souvienne encore; mais de la machine à vapeur, avec les inventions de tout genre qui lui font cortège, on parlera peut-être comme nous parlons du bronze ou de la pierre taillée; elle servira à définir un âge. Si nous pouvions nous dépouiller de tout orgueil, si, pour définir notre espèce, nous nous en tenions strictement à ce que l'histoire et la préhistoire nous présentent comme la caractéristique constante de l'homme et de l'intelligence, nous ne dirions peut-être pas Homo sapiens, mais Homo faber. En définitive, l'intelligence, envisagée dans ce qui en paraît être la démarche originelle, est la faculté de fabriquer des objets artificiels, en particulier des outils à faire des outils et d'en varier indéfiniment la fabrication."

Henri Bergson, L’ Évolution créatrice (1907), Éd. PUF, coll. "Quadrige", 1996, chap. II, pp.138-140.

4. Qu’est-ce que la Culture…peut-on parler de perfectibilité ?

La PERFECTIBILITE - [et le contrat social…] - avec Jean-Jacques ROUSSEAU

Extrait

—" Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions, laisseraient quelque lieu de disputer sur cette différence de l'homme et de l'animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation, c'est la faculté de se perfectionner ; faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce, que dans l'individu, au lieu qu'un animal est, au bout de quelques mois, ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce, au bout de mille ans, ce qu'elle était la première année de ces mille ans.2 Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile ? N'est-ce point qu'il retourne ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la Bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents, tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la Bête même ? 3Il serait triste pour nous d'être forcés de convenir, que cette faculté distinctive, et presque illimitée est la source de tous les malheurs de l'homme ; que c'est elle qui le tire à force de temps, de cette condition originaire, dans laquelle il coulerait des jours tranquilles et innocents ; que c'est elle, qui faisant éclore avec les siècles ses lumières et ses erreurs, ses vices et ses vertus le rend à la longue le tyran de lui-même et de la Nature."

—Jean-Jacques ROUSSEAU, in « Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes » (1755).

Les hypothèses du Contrat social

Définition de la CULTURE

A ce stade de la réflexion, une première - préalable - définition, de la notion de Culture, peut donc être [provisoirement] donnée.

Nous l’avons déjà abordé, l’existence humaine ne se résume pas à la seule vie biologique, à un patrimoine génétique donné. Elle est plus complexe et revêt maints éléments (technique, historique, linguistique, artistique, politique, et autres facultés de l’espèce). Quand la nature est définie comme l’«ensemble de la réalité matérielle considérée comme indépendante de l'activité et de l'histoire humaines (…) et l’environnement terrestre, en tant qu'il sert de cadre de vie à l'espèce humaine, qu'il lui fournit des ressources. » la culture, elle, est l’«ensemble de connaissances et de valeurs abstraites qui, par une acquisition généralement méthodique, éclaire l'homme sur lui-même et sur le monde, enrichit son esprit et lui permet de progresser (…) et la qualité, la compétence que la possession d'un savoir étendu et fécondé par l'expérience donne à une personne ou à une société dans un domaine de connaissances particulier, à une époque ou dans un lieu déterminé . » Pour autant, si la culture, du latin colere, est ce qui est cultivé, produit, comme le travail de la terre par l’agriculteur, et ce qui est alors honoré (religion), est-elle œuvre de l’esprit humain - le résultat d’une évolution et d’un progrès perfectible ? Autrement dit, la culture est-elle le propre de l’homme de raison ? Ainsi, un «homme culturel» qui invente, par sa technique, les moyens de son existence : l’homo faber [Bergson], c’est-à-dire, l’homme qui fabrique des outils artificiels - « en particulier des outils à faire des outils et d'en varier indéfiniment la fabrication. » comme le dit Bergson , au chapitre II, de L’évolution créatrice (1907). Mais, avant tout, Lévi-Strauss nous dit qu’« il est un être biologique en même temps qu’un individu social.1 »

Note : 1 Lévi-Strauss C. Nature culture et société dans sa thèse Les structures élémentaires de la parenté (1949), Paris , GF, 2008, Chapitre 1, p. 50.

Ouverture

Entre inné – naturel, et acquis – culturel, une distinction pour deux directions :

  • un patrimoine biologique et une évolution...
  • un patrimoine social...

L'Homme, une espèce particulière, dépositaire d'un patrimoine génétique et ou social différencié [d'avec le vivant en général] au rapport d'une nature [humaine] ?

Selon qu’il s’agisse d’un progrès, d’une finalité, et d’une évolution, d’une transformation "intégration" - plus ou moins perfectible, sous quelle influence s’opère ce changement s'il en est ?

L’homme agit-il par nature ou du fait de la [sa] culture ?

...

"Agit de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen."

Kant E. Fondements de la métaphysique des mœurs (traduction Victor Delbos). Paris : Delegrave [éditeur], p. 127 - p.150 (deuxième section : passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des mœurs).

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